Réunion du GT L-ASP, 7 juillet 2025



Présents : Sophie Belan, Susan Birch-Becaas, Dacia Dressen-Hammouda, Marie-Hélène Fries, Agnès Ganet, Clive Hamilton, Yvon Keromnes, Claire Kloppmann-Lambert, Lindsey Paek, Elizabeth Rowley-Jolivet.
Excusés: Maud Bénard, Shirley Carter-Thomas, Natalie Kübler

Trois idées sont proposées pour favoriser un travail commun du GT LASP l’an prochain.


1° Rédiger un article collectif en l’honneur de Geneviève Bordet.

 
Geneviève a travaillé sur le déictique « this » dans les abstracts. Nous pourrions constituer un corpus de genres émergents liés aux abstracts (video abstracts, graphical abstracts, lay abstracts, etc.) et étudier l’utilisation de "this" dans ce nouveau corpus, en comparaison avec le travail fait par Geneviève. Elizabeth précise qu’il existe déjà des travaux sur les graphical abstracts et les video abstracts, mais pas encore nécessairement dans une perspective linguistique et comparative. Pour connaître les corpus sur lequel Geneviève travaillait, il faudrait revenir à sa thèse. Clive ajoute qu’il a lui-même travaillé sur un corpus qui pourrait intéresser le GT LASP et serait partageable. Autre piste à envisager dans cette perspective : nous pourrions trouver une question linguistique transversale qui pourrait être pertinente, ou bien une question liée à la multimodalité.


2° Participer au projet lancé actuellement par le GT DidASP sur l’IA en salle de classe

L’objectif de ce travail en commun avec le GT DidASP serait de publier un article collectif avec eux. Le groupe DidASP a lancé un projet pour explorer l’utilisation que font nos étudiants des robots conversationnels (chatGPT, etc.). Sophie explique que le GT DidASP souhaite expérimenter des productions d’étudiants qui soient réalistes. Ils envisagent de compiler un corpus d’apprenants constitués d’e-mails (pour les niveaux moins avancés) et de posts linkedIn (pour les niveaux les plus avancés). Les posts linkedIn consisteraient à vulgariser un savoir spécialisé dans tous les domaines (par exemple, présenter une entreprise). Il s’agirait donc d’initier les étudiants à la rédaction, à la fois dans leur domaine de spécialité et dans une perspective de vulgarisation/médiation. Il faudrait prendre également en compte la multimodalité (texte, vidéos, infographie).

Dacia nous montre son compte LinkedIn, qui compte du texte, mais aussi des vidéos (semblables à des explainer videos), des infographies, des emoji. Elle ajoute que certains de ses étudiants utilisent LinkedIn pour expliquer leurs projets et même recruter des personnes en cas de besoin. Elle suggère de nous limiter aux posts, qui sont disponibles en ligne, et de ne pas inclure les courriels, qui sont privés.


La part du GT L-ASP dans ce projet serait de compiler un corpus de référence et d’analyser les posts LinkedIn dans ce corpus de référence. Afin de pouvoir compiler un corpus de référence qui puisse être utile au GT DidASP, plusieurs questions sont évoquées :

Nous faisons l’hypothèse, remarque Liz, que LinkedIn est un réseau spécifique adapté à cet objectif, parce qu’il est spécialisé dans la sphère professionnelle. Cette hypothèse devra être explorée.  Claire pose la question de la délimitation d’un genre émergent spécifique : les posts LinkedIn constituent-ils un seul genre, ou bien plusieurs genres ? Et s’ils incluent plusieurs genres différents, lequel choisir ? Sue remarque que la visée des posts LinkedIn semble essentiellement promotionnelle et pose donc l’hypothèse que la vulgarisation, sur LinkedIn, pourrait être à visée promotionnelle. En conclusion, à quel public-cible nous intéressons-nous ? Dans quels domaines ? Pour quel genre émergent particulier ?


3° Lancer un questionnaire sur les pratiques des chercheurs et des enseignants à l’âge de l'IA.


Il s’agirait d’explorer l’utilisation que font les professionnels de l’IA, en commençant par le monde de la recherche scientifique.
Claire précise que la plupart des travaux sur l’IA s’intéressent aux apprenants et moins aux professionnels.  
Dacia explique qu’une équipe espagnole (Ana Bocanegra-Valle) travaille déjà sur la même piste et qu’Elizabeth nous a déjà fait suivre un questionnaire de leur part. 


En conclusion, les participants indiquent que le second projet est attractif car il permet d’initier une collaboration avec un autre GT. Dacia ajoute que cela peut également contribuer à consolider la raison d’être du GT L-asp et à préciser son périmètre scientifique. 
Sophie Belan indique qu’elle va lancer un sondage pour fixer une réunion de travail avec le GT DidASP en septembre. Une prochaine réunion de travail pour L-asp aura lieu en novembre.